Le 12 mai 2017, lors de l’événement Spark the Change Montréal, Patrick Dufault, CRHA et Sensei en aïkido, a animé l’atelier-conférence « Passer de la culture du contrôle à la culture de la confiance : une question de mentalité et de leadership ».
Un des objectifs de cet atelier-conférence était d’amener les participants à prendre conscience des réflexes défensifs que nous avons tous et qui, s’ils peuvent nous protéger dans certaines situations, peuvent dans une égale mesure nous nuire dans d’autres situations, particulièrement en milieu de travail.
Nos réflexes défensifs ne sont pas des réponses purement intellectuelles. Ils se manifestent d’abord à travers le corps, principalement sous forme de stress et de tension. Patrick a donc choisi de les aborder sous cet angle corporel en se servant d’exercices inspirés de l’aïkido, un art martial qu’il enseigne à titre de Sensei depuis 2010.
Contrairement à la plupart des autres arts martiaux, dont l’approche consiste à neutraliser l’adversaire en le blessant, l’aïkido a une approche non violente qui consiste à neutraliser l’agression elle-même sans blesser l’agresseur. Pour y arriver, l’aïkidoka apprend à accueillir l’attaque avec ouverture et à canaliser la force déployée par l’autre vers une issue gagnant-gagnant où chacun s’en tire sans blessures.
Cette philosophie de l’aïkido peut s’appliquer aux relations de travail. Par exemple, quand notre supérieur nous met de la pression, notre réflexe défensif naturel peut être de nous braquer, ce qui nous rend rigides. Cette rigidité ne favorise ni la communication ni l’action, en plus de brûler notre énergie et de nous exposer, à long terme, à l’épuisement professionnel. Mais de la même façon que l’aïkidoka accueille chaque agression avec ouverture et exploite à l’avantage de tous l’énergie qui s’y déploie, nous pouvons nous aussi accueillir avec ouverture la pression que nous met notre supérieur, de façon à y puiser l’énergie dont nous avons besoin pour atteindre nos objectifs communs.
Un des exercices d’aïkido proposés par Patrick aux participants de l’atelier-conférence visait à illustrer les deux possibilités que nous venons de décrire. Les participants devaient travailler en paires. Dans un premier temps, pendant que l'un poussait, l'autre devait résister à la poussée, mais finissait par perdre l'équilibre. Dans un deuxième temps, la personne qui recevait la poussée devait accueillir la pression de l'autre et s'en servir pour garder son équilibre et porter son propre poids. Morale de l’exercice : modifier notre façon de réagir aux pressions du monde du travail peut nous permettre d’utiliser notre énergie et celle de l’autre d’une façon plus efficace et plus constructive. Autre morale de l’exercice : un gestionnaire peut se servir de la pression pour soutenir ses collaborateurs, mais à condition que cette pression soit bien dosée par lui et bien reçue par eux.
Les participants se sont beaucoup amusés en faisant ces exercices, et des gens qui au début ne se connaissaient pas ont fini par avoir bien du plaisir ensemble!
L’atelier-conférence s’est terminé avec une méditation de groupe, de laquelle les participants ont émergé avec le sourire et une énergie plus sereine qu’au moment de leur arrivée.
L’événement fut une belle occasion d’apprendre par le corps tout en ayant du plaisir avec les autres. Nous considérons que ce fut un succès!